lunes, 16 de noviembre de 2009

Estos españoles liberaron París

Picasso paintingEspañoles de la Nueve
Liberación Paris

Pensando en que ya que Gran Bretaña, Francia, Estados Unidos tienen su Día del Recuerdo y nosotros no, a pesar de haber participado en los mismos acontecimientos (al menos de la Segunda Guerra Mundial) he pensado brindar este pequeño recuerdo a esos hombres y mujeres a través de un artículo que he encontrado y me ha gustado. A ver qué os parece.

Ces Espagnols ont libéré Paris
Françoise Cariès (article publié dans la Dépêche du Midi le 23-8-2004)

Ils s'appellent Amado Granell, Bamba, Martin Bernal, Fabregas, Montoya, Moreno, Camons, Gualda, Lozano, Royo, les frères Pujol, Carapalo, les Gitans… Des hommes venus de toute l'Espagne. En 1939, quand la Catalogne est tombée, ils ont quitté l'Espagne, près de 500.000, une vraie marée humaine, à travers les Pyrénées.


Se llaman Amado Granell, Bamba, Martin Bernal, Fábregas, Montoya, Moreno, Camons, Gualda, Lozano, Royo, los hermanos Pujol, Carapalo, los Gitanos... Hombres venidos de toda España. En 1939, cuando Cataluña cae, se marchan de españa, unos 500.000, una verdadera marea humana, cruzando los Pireneos.
(They are called Amado Granell, Bamba, Martin Bernal, Fabregas, Montoya, Moreno, Carmona, Gualda, Lozano Royo, brothers Pujol, Carapalo, gypsies ... Men from all over Spain. In 1939, when Catalonia fell, they left Spain, nearly 500,000, a veritable human tide, across the Pyrenees.)


La France, qui n'est pas en guerre contre l'Espagne et encore moins contre les Républicains espagnols, les parque dans les « camps du mépris », à Argelès, Saint-Cyprien, Barcarès, Sept-Fons, au Vernet… Plus de 15.000 y meurent de leurs blessures, de faim, de froid.


Argelès sur Mer, 1939

Francia, que no está en guerra contra España y menos aún contra los republicanos españoles, los aparca en los "campos del desprecio", en Argelès, Saint-Cyprien, Barcarès, Sept-Fons, Vernet... Más de 15.000 morirán allí de sus heridas, de hambre, de frío.
(France, which is not at war against Spain and even less against the Spanish Republicans, park them in "camps of contempt" in Argeles, Saint-Cyprien, Barcarès, Sept-Fons, in Vernet ... More than 15,000 will die from their wounds, hunger and cold.)

Amadis, soldados españoles

En 1940, ils sont contraints de participer à l'effort de guerre français. Par milliers, ils sont incorporés de force dans la Légion étrangère. Vichy se méfie de ces « rouges » et les transfère en Algérie. À l'armistice, pour mieux les surveiller, le régime de Pétain les rassemble dans des «camps de châtiment » au Sahara.

En 1940, se les obliga a participar en el esfuerzo de guerra francés. Miles son incorporados por la fuerza en la legión estranjera. Vichy no se fía de esos "rojos" y los traslada a Argelia. En el Armisticio, para vigilarlos mejor, el régimen de Pétain los reúne en los "campos de castigo" del Sahara.
(In 1940, they are forced to participate in the French war effort. By thousands they were forcibly incorporated into the Foreign Legion. Vichy is wary of these "red" and transfers them in Algeria. At the armistice, to better monitor them, the Petain regime guards them in "punishment camps" in the Sahara.)


Lors du débarquement allié en novembre 1942, la situation se complique à Alger. Les Américains affichent une nette préférence pour Giraud. Les gaullistes sont affaiblis d'autant plus que la colonne Leclerc qui a combattu au Sahara et au Tchad doit se défaire de ses tirailleurs sénégalais et camerounais, une bonne moitié de ses effectifs. Les Américains ne veulent pas des Noirs dans les unités blindées. Leclerc lance un appel aux « volontaires » espagnols (3.500 selon certaines sources).

Cuando el desembarco aliado en noviembre de 1942, la situación se complica en Argel. Los americanos demuestran preferir de lejos a Giraud. Los partidarios del General De Gaulle están debilitados sobre todo porque la columna de Leclerc que ha combatido en el Sahara y en el Chad debe deshacerse de sus tiradores senegaleses y cameruneses, más de la mitad de sus efectivos. Los americanos no quieren "negros" en las unidades blindadas. Leclerc lanza una llamada a los "voluntarios" españoles (unos 3.500 según algunas fuentes).
(During the Allied landings in November 1942, the situation is complicated in Algiers. Americans show a clear preference for Giraud. The Gaullists are weakened even more as the column Leclerc who fought in the Sahara and Chad must get rid of his Cameroonian and Senegalese riflemen, fully half of its workforce. The Americans did not want "blacks" in the armoured forces. Leclerc calls for "volunteers" from Spain (3,500 according to some sources).

Et ils arrivent. Ils s'évadent des camps du Sahara, ils désertent la Légion. La rumeur courait que le débarquement allait se faire par le sud de l'Espagne. Après avoir vaincu l'Allemagne, ils étaient convaincus de pouvoir retourner en Espagne et de reprendre la lutte contre le franquisme. Avec, cette fois, du bon matériel.


Y acuden. Se escapan de los campos del Sahara, desertan de la legión. El rumor corría que el desembarco iba a tener lugar por el sur de España. Después de vencer Alemania, estaban convencidos de poder volver a España y reemprender la lucha contra el franquismo. Esta vez, con buen material.
(And they arrive. They escaped the camps in the Sahara, they deserted the Legion. The rumor was that the landing would be made in southern Spain. After defeating Germany, they were convinced to return to Spain and to resume the combat against Franco. With, this time, good equipment.)

La Nueve

Ils se rassemblent donc à l'appel du commandant Joseph Putz, héros de la Première Guerre mondiale et des Brigades internationales. Avec lui, ils intègrent le 3e bataillon du Régiment de Marche du Tchad de la 2e DB, aussitôt appelé le « bataillon espagnol » qui comprenait trois compagnies. Des trois, seule la 9e, la « Nueve », a le statut d'unité espagnole. La plupart de ses officiers sont espagnols. Ils commandent leurs hommes dans leur langue.

Se reúnen pues a la llamada del Comandante Joseph Putz, héroe de la Primera guerra mundial y de las Brigadas Internacionales. Con él, forman el 3º batallón del Regimiento de Marcha del Chad de la 2ª División Blindada, inmediatamente llamado el "batallón español" formado por tres compañías. De las tres, sólo la 9ª, La "Nueve", tiene categoría de unidad española. La mayor parte de sus oficiales son españoles. Mandan a sus hombres en su idioma.
(They then gather at the invitation of Commander Joseph Putz, hero of the First World War and International Brigades. With him, they integrate the 3rd battalion of the regiment of March of Chad to the 2nd Armoured Division, immediately called the "Spanish battalion", which consisted of three companies. Of the three, only the 9th, the "Nueve" has the status of Spanish unity. Most of its officers are Spanish. They command their troops in their language.)

La Nueve entra en París

Combien d'Espagnols sur les 14.500 hommes de la 2e DB qui entrent dans Paris ? Une bonne centaine au 1er août 1944. D'eux, le 1er janvier 1945, le capitaine Dronne écrit : « Les Espagnols se sont remarquablement battus. Ils sont délicats à commander mais ils ont énormément de courage et une grande expérience du combat. Certains traversent une crise morale nette due aux pertes subies et surtout aux événements d'Espagne. »

¿Cuántos españoles de los de alrededor de 14.500 hombres de la 2ª DB entran en París? Más de un centenar el 1 de agosto de 1944. De ellos, el 1 de enero de 1945, el Capitán Dronne escribe: "Los españoles han combatido admirablemente. Son difíciles de mandar pero tienen una enorme valentía y una gran experiencia en el combate. Algunos atraviesan una crisis moral clara debido a las pérdidas sufridas y sobre todos a los acontecimientos en España."
(How many Spaniards among the 14,500 men of the 2nd Armored Division enter Paris? About a hundred on August 1, 1944. On January 1, 1945, Captain Dronne wrote about them: "The Spaniards have fought remarkably. They are difficult to lead but they have great courage and great combat experience. Some are going through a moral crisis due to losses and especially to events in Spain.")

À cette date, ils ne sont plus que 51. Une dizaine est tombée en Normandie, 30 à Paris, d'autres dans les sanglants combats d'Alsace.

En esa fecha apenas son unos 51. Una decena cae en Normandía, 30 en París, y otros en los sangrientos combates de Alsacia.
(At that time, they are not more than 51. About ten fell in Normandy, 30 in Paris, others in the bloody combats in Alsace. )

Dronne ajoute : « De là à partir sans plus attendre, même en désertant, il n'y a qu'un pas. » Déjà, après la prise de Paris, certains se sont « évaporés » pour rejoindre les leurs dans le sud et le sud-ouest de la France. Ils ont compris que les Alliés ne songent pas à Madrid. Le dernier carré ira jusqu'à Berchtesgaden, le nid d'aigle d'Hitler.

Dronne añade: "De ahí a marcharse sin esperar más, incluso desertando, sólo hay un paso." Ya después de la toma de París, algunos se han "esfumado" para reunirse con los suyos en el sur y el suroeste de Francia. Han comprendido que los aliados no piensan en Madrid. EL último escuadrón irá hasta Berchtesgaden, el nido de águila de Hitler.
(Dronne adds: "From that point the urge of leaving without further delay, even deserting, was very strong. After the capture of Paris, some have already "vanished" to join their family in the south and south-western France. They understood that the Allies did not think of Madrid. The last squad go to Berchtesgaden, Hitler's Eagle's Nest.)

Tous sont démobilisés sans véritable indemnisation de la part de la France. Il leur faudra attendre soixante ans pour que Paris leur rende hommage.

Todos son desmovilizados sin verdaderas indemnizaciones por parte de Francia. Tendrán que esperar sesenta años para que París les rinda homenaje.
(All were demobilized without proper compensation from France. They must wait sixty years to be paid tribute by Paris.)

Testimonio de Louis royo, el último de la "Nueve"

«Des Républicains espagnols qui sont entrés dans Paris avec la Nueve, la neuvième compagnie de la deuxième DB, commandée par le capitaine Dronne, il ne reste que moi. Je suis fier de participer au soixantième anniversaire de la libération de la capitale. Pour le cinquantième, personne n'a pensé à nous. Nous n'avons pas été invités aux commémorations. Nous étions alors plusieurs. Maintenant, il ne reste plus que moi. Les autres sont partis sans reconnaissance.

"De los republicanos españoles que entraron en París con la Nueve, la novena compañía de la segunda División Blindada, mandada por el Capitán Dronne, sólo quedo yo. Estoy orgulloso de tomar parte en el sexagésimo aniversario de la liberación de la capital. Para el quincuagésimo, nadie se acordó de nosotros. Entonces éramos varios.Ahora, sólo quedo yo. Los demás se han ido sin reconocimiento."
("Of the Spanish Republicans who entered Paris with the Nueve, the ninth company in the second DB, commanded by Captain Dronne, I am the only one who is still here. I am proud to attend the sixtieth anniversary of the liberation of the capital. For the fiftieth, no one thought of us. We were not invited to the commemorations. We were many. Now, I am the only one. The others have gone without recognition.)

J'avais 17 ans quand j'ai fui le franquisme. Je suis arrivé en France en 1939 par les montagnes à Prats-de-Molo. J'ai été interné sur place puis déplacé au camp d'Agde. Là, des tantes qui étaient installées dans la région sont venues me réclamer. Leurs hommes étaient à la guerre. Elles avaient besoin de bras à la ferme.

Tenía 17 años cuando huí del franquismo. Llegué a Francia en 1939 por los montes de Prats de Molló. Me encerraron allí y después me llevaron al campo de Agde. Allí, unas tías mías que se habían instalado en la región vinieron a por mí. Sus maridos estaban en la guerra. Necesitaban brazos para la granja.
(I was 17 when I fled the Franco regime. I arrived in France in 1939 by the mountains in Prats-de-Molo. I was interned on the spot and then moved to the camp of Agde. There my aunts who were settled in the region came to claim me. Their men were at war. They needed arms to their farm.)

Quand il y a eu l'armistice, les autorités françaises n'ont pas voulu renouveler mes papiers. Les gendarmes m'ont donné le choix, l'Espagne, l'Allemagne ou la Légion pour laquelle j'ai opté comme beaucoup d'Espagnols. J'ai déserté pour la France Libre, la 2e DB.

Cuando llegó el armisticio, las autoridades francesas no quisieron renovar mis papeles. Los gendarmes me dieron a elegir, España, Alemania o la Légion que elegí como muchos españoles. Deserté hacia la Francia Libre, la 2ª DB.
(When there was the armistice, the French authorities did not want to renew my papers. The police gave me the choice, Spain, Germany or the Legion which I chose as many Spaniards. I defected to the Free France, the 2nd Armoured Division.)

Omaha Beach

Quand les Américains ont eu consolidé la tête de pont normande nous avons débarqué le 1er août 44 à Omaha Beach. Nous avons nettoyé la poche de Falaise du 7 au 21 août. Le 23, nous avons couché à Arpajon, le 24 neutralisé un char allemand à la Croix de Berny.

Cuando los americanos consolidaron la cabeza de puente normanda, desembarcamos el 1 de agosto del 44 en la Playa de Omaha. Limpiamos el acantilado del 7 al 21 de agosto. El 23 dormimos en Arpajon, el 24 neutralizamos un carro alemán en Croix de Berny.
(When the Americans had consolidated the Normandy beachhead we landed on 1 August 1944 to Omaha Beach. We cleaned the Falaise from August 7 to 21. On 23, we slept in Arpajon, on 24 neutralized a German tank in the Croix de Berny.)

Le 25 à Paris, notre bataillon a libéré les Invalides et l'Ecole Militaire. Le 26, nous avons rejoint l'Hôtel de Ville. Puis on a attendu de l'essence au Bois de Boulogne jusqu'au 7 septembre avant de partir vers la Moselle où j'ai été blessé.
Depuis, j'ai un bout de ferraille dans le poumon. J'ai été soigné dans un hôpital américain en Angleterre puis j'ai été démobilisé sans un sou, sans habits, sans logement, sans travail ».

liberando París

El día 25 en París, nuestro batallón liberó los Inválidos y la Escuela Militar. El 26 llegamos al ayuntamiento. Esperamos que nos llevaran gasolina en el bosque de Boulogne hasta el 7 de septiembre antes de salir hacia la Mosela donde me hirieron.
Desde entonces, tengo un trozo de metralla en el pulmón. Me curaron en un hospital americano en Inglaterra y me desmovilizaron sin un céntimo, sin ropa, sin alojamiento, sin trabajo."
(The 25 in Paris, our battalion liberated the Invalides and the Ecole Militaire. On the 26th we reached the Hotel de Ville. Then we waited for petrol in the Bois de Boulogne until September 7 before going to the Moselle, where I was wounded.
Since then I have a piece of scrap in my lung. I was treated in a U.S. hospital in England and I was discharged without a penny, without clothes, without housing, without work. ")


Bueno, creo que deberíamos acordarnos de los nuestros como otros lo hacen de los suyos. En otra ocasión me gustaría también hablar de esos españoles que no se llamaban Oskar Schindler y no les han hecho películas (que yo sepa) y también salvaron miles de vidas en esa época terrible.

1 comentario :

Guerrero Ilustradora dijo...

Hola!

Es lamentable que sea aun fuera de España dónde se les tenga un mínimo de reconocimiento tanto a ellos cómo a los españoles que sufrieron los campos de concentración Nazis.
Me avergüenza que en cierto modo aun sigan siendo "apátridas".
He localizado tu blog buscando imágenes de los españoles republicanos que entraron en París y como verás me ha encantado tu entrada, enhorabuena!

Un cordial saludo.

 
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